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« Être parent, un métier difficile ! »

Être parent au 21ème siècle : de la joie…et du stress !

Les parents d’aujourd’hui sont mis sous pression, dans une course effrénée à la perfection pour être aimés par leurs enfants et qu’ils ne manquent de rien, tout en devant concilier en même temps une vie professionnelle réussie.

De nos jours, au-delà des tâches domestiques et familiales, les femmes sont aussi attendues sur le marché du travail, dans des performances et compétences multiples. Et au-delà de la responsabilité des ressources financières, les hommes sont aussi attendus dans le versant privé de la parentalité. Tous les parents, les mères comme les pères, sont donc soumis à de multiples stresseurs.

Le burnout parental, qu’est-ce que c’est ?

Les enfants représentent une source importante d’épanouissement et de joies pour leurs parents. En même temps, ils peuvent également être une source d’épuisement. Dans la grande majorité des cas, heureusement, les stresseurs liés à la parentalité sont compensés par des événements engendrant des émotions positives. La joie compense alors les stresseurs ordinaires et tout se passe bien.

Le burnout parental résulte quant à lui d’un déséquilibre entre les stresseurs et les ressources et qui dure trop longtemps. Le problème ici n’est donc pas les stresseurs en soi mais l’absence de ressources suffisantes pour les compenser. Parmi les nombreux stresseurs liés à la parentalité, une séparation ou un divorce peuvent venir compliquer la situation d’un parent déjà fragilisé.

D’après une étude réalisée par l’UCL, 5 à 8% des parents seraient actuellement en situation de burnout parental en Belgique. Ce stress parental chronique concerne plus les mamans, mais les papas aussi sont touchés. Ainsi, les chercheurs estiment que, parmi ceux qui en souffrent, il y a environ deux tiers de femmes, et un tiers d’hommes, peu importe l’âge et le nombre d’enfants.

Quels sont les symptômes du burnout parental ?

A ne pas confondre avec une dépression, un burnout professionnel ou encore un babyblues ou une dépression postpartum, le burnout parental présente des symptômes bien particuliers :

  • L’épuisement dans son rôle de parent
    C’est le symptôme qui apparaît le plus souvent en premier. Le parent a le sentiment d’être au bout du rouleau. La chercheuse Isabelle Roskam, spécialiste du burnout parental, explique que « cet épuisement peut se manifester au niveau émotionnel (sentiment de ne plus en pouvoir), cognitif (impression de ne plus arriver à réfléchir correctement) et/ou physique (fatigue) ».
  • La saturation et la perte de plaisir dans son rôle de parent
    Le parent a un sentiment de « trop plein », il n’en peut plus et ne parvient plus à ressentir de la joie dans ses interactions avec ses enfants.
  • La distanciation affective
    Trop fatigué, le parent n’a plus d’énergie pour s’investir dans la relation avec ses enfants. Il n’arrive plus à être présent émotionnellement, n’accorde plus d’importance à ce que vivent ses enfants et ne s’implique plus (autant qu’avant) dans leur vie. Le parent peut donner l’impression de faire juste ce qu’il doit faire mais de façon automatique. Il lui devient même difficile de dire à ses enfants qu’il les aime.
  • Le contraste avec avant
    Le parent prend conscience qu’il n’est plus le parent qu’il était et il ne se reconnaît plus. La plupart du temps, il ressent de la honte et de la culpabilité d’être dans cet état physique et émotionnel, avec le sentiment de ne plus être à la hauteur. Il y a un contraste entre le parent qu’il était et celui qu’il est devenu. Lorsque le parent se sépare ou divorce de son conjoint, ce sentiment de culpabilité peut être accentué.

Les conséquences du burnout parental sont multiples tant au niveau du parent touché par le syndrome (irritabilité, problèmes de santé physique, addictions, envie de tout plaquer, troubles du sommeil, idées suicidaires…) que de son couple (conflits, adultère…). Mais il y a également des conséquences dommageables pour les enfants : négligence (éducative, affective, physique) et violence (verbale, physique, psychologique).

Ne restez donc pas seuls si vous êtes dans cette situation, sollicitez de l’aide au plus vite.

Prendre soin de soi pour mieux prendre soin de ses enfants. Des solutions existent !

« Soyons clairs, on ne divorce pas de ses enfants comme on peut divorcer de son conjoint ou démissionner de son travail. »

Il faut donc trouver des solutions pour se faire aider et surmonter ce syndrome sans attendre, dès que les premiers symptômes apparaissent et avant qu’ils ne s’installent de façon chronique.

Avec l’aide d’un psychologue ou d’un psychothérapeute formé au burnout parental, vous entamez un travail en profondeur. Celui-ci vous accompagne dans un processus thérapeutique en plusieurs étapes. Dans un premier temps, il s’agit de prendre conscience de votre état physique et émotionnel et de l’accueillir avec beaucoup de bienveillance envers vous-même.

Ensuite, un travail consistant à identifier l’ensemble de vos stresseurs au quotidien mais aussi de vos ressources vous sera proposé. Il s’agit là de rééquilibrer la balance stresseurs/ressources trop longtemps déséquilibrée. Enfin, de nombreuses pistes seront envisagées, tenant compte de vous, de votre conjoint, de vos enfants et de votre contexte de vie, pour aboutir à un suivi personnalisé et à des solutions sur mesure.